
Notre-Dame de Reims est une cathédrale du XIIIe siècle, postérieure à Notre-Dame de Paris et Notre-Dame de Chartres, mais antérieure aux cathédrales Notre-Dame de Strasbourg, Notre-Dame d'Amiens et à celle de Beauvais.
Il s'agit de l'une des réalisations majeures de l'art gothique en France, tant pour son architecture que pour sa statuaire. Elle est inscrite, à ce titre, au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1991. Haut lieu du tourisme champenois, elle a accueilli 1 500 000 visiteurs en 2006 [1].
La cathédrale de Reims était, sous l'Ancien Régime, le lieu du sacre des rois de France. Le dernier sacre, celui de Charles X, eut lieu le 29 mai 1825.
Historique
Une première cathédrale fut édifiée à Reims au Ve siècle par l' évêque saint Nicaise sur d'anciens thermes gallo-romains. Déjà dédiée à la Sainte Vierge, cet édifice accueillit le baptême de Clovis (496 ou 25 decembre 498 selon certains historiens) consacré par l'évêque saint Remi. En 816, le fils de Charlemagne, Louis Ier le Pieux choisit Reims pour y être sacré empereur. Le prestige de la sainte Ampoule et la puissance politique des archevêques de Reims aboutirent à partir d'Henri Ier (1027) à fixer définitivement le lieu du sacre à Reims.
Le 6 mai 1211, l'archevêque de Reims Aubry de Humbert lance la construction de la nouvelle cathédrale de Reims (l'édifice actuel), destinée à remplacer la cathédrale carolingienne détruite par un incendie l'année précédente. Quatre architectes se succédèrent (Jean d'Orbais, Jean-le-Loup, Gaucher de Reims et Bernard de Soissons) sur le chantier dont le gros œuvre fut achevé en 1275.
La cathédrale de Reims a été qualifiée de « cathédrale martyre » car, en 1914, peu après le début des hostilités, elle commença à être bombardée par les Allemands. Un échafaudage resté en place sur la tour nord prit feu, permettant à l'incendie de se communiquer à toute la charpente. Le plomb de la toiture fondit et se déversa par les gargouilles, détruisant la résidence des archevêques : le Palais du Tau. Les riverains le ramassèrent par la suite et le restituèrent à l'issue du conflit.
La cathédrale fut restaurée sous la direction d'Henri Deneux, natif de Reims et architecte en chef des monuments historiques, avec l'aide précieuse de mécènes américains (notamment la famille Rockefeller). Le chantier débuta en 1919 et dure encore de nos jours.
La charpente de chêne, détruite, fut remplacée par une remarquable structure, plus légère et ininflammable, constituée de petits éléments préfabriqués en ciment-armé, reliés par des clavettes en chêne pour garantir la souplesse de l'ensemble. Deneux s'est inspiré d'un ingénieux système inventé par l'architecte Philibert Delorme au XVIe siècle. Son faible encombrement a permis le dégagement d'un vaste espace, formant une véritable nef, au-dessus du voûtement.
De nos jours, les clochers ne possèdent plus que deux cloches : Marie (12 tonnes) et Charlotte (8 tonnes - à confirmer). Elles ne sont plus utilisées, de peur de continuer à fragiliser le bâtiment, fortement endommagé durant la Première Guerre mondiale.

Description
Le nombre de statues qui l'ornent (2303) est supérieur à celui de toutes les autres cathédrales européennes, après Notre-Dame de Chartres. La façade intérieure est, elle-même, décorée de petites figures sculptées dont la célèbre « Communion du chevalier ». On peut observer notamment sur le portail gauche la statue de l'"Ange du sourire", emblème de la ville de Reims, et celle de la Reine de Saba restaurée en 2006 - 2007. L'édifice se distingue par une rare unité de style, malgré une construction qui s'étendit sur plus de deux cents ans (principalement au XIIIe siècle).
La hauteur de la nef sous voûte est de 38 mètres, elle est donc bien inférieure à celle de la cathédrale Notre-Dame d'Amiens (42,30 m) ou de celle de Cathédrale de Beauvais (46,77 m). L'impression générale depuis l'extérieur est, comme pour toutes les églises gothiques, celle d'un grand élan vers le ciel. Les deux tours occidentales sont dépourvues de flèches mais culminent tout de même à près de 82 mètres de hauteur.
Le point le plus élevé est l'angle du clocher à l'ange situé au-dessus de l'abside à 87 mètres. L’orientation de la cathédrale est selon un axe Sud-Ouest Nord-Est. La cathédrale est donc orientée non pas vers l'orient, mais dans l’axe du solstice d'été, le 21 juin lorsque le soleil se lève à l'apogée d’un cycle annuel. Angle Nord-Est bien connu pour être celui des inaugurations...entre autres. Début de nouveau cycle, renouveau de la vie. Il est intéressant de remarquer que le nord de la France présente un ensemble de cathédrales des XIIe et XIIIe siècles, toutes dédiées à Notre-Dame, dont la disposition rappelle celle des étoiles de la Constellation de la Vierge, telle qu’elle devait être au moment de la naissance de Jésus.
À 50 mètres du sol, sur la face occidentale, se trouve la "Galerie des rois" avec, au centre, le baptême de Clovis. Plus bas, on peut observer le récit du combat de David contre Goliath et, juste au-dessus du grand portail, le couronnement de la Vierge.
Trois vitraux de Marc Chagall de 1974 ornent l'édifice : l'arbre de Jessé, les deux testaments et les grandes heures de Reims.


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